Cérémonie de Remise du Prix VGE
Le 17 octobre 2022 au Sénat
Accueil par Hervé MARSEILLE
SEUL LE PRONONCE FAIT FOI
Monsieur le Président de la Commission des Affaires étrangères, Cher Jean-Louis Bourlanges,
Cher Dominique (Bussereau),
Cher Louis (Giscard d’Estaing),
Chers Collègues,
Mesdames les Directrices générales (Pascale Joannin et Céline Jarno Dalbera),
Le Sénat a le plaisir de vous accueillir ce soir à l’occasion de la remise des Prix de la Fondation Valéry Giscard d’Estaing.
J’ai l’honneur de représenter le Président Gérard Larcher qui n’a pas pu être présent parmi nous en raison d’engagements déjà pris de longue date.
Je suis d’ailleurs particulièrement heureux de pouvoir remettre le Prix.
Ce Prix est un symbole à plus d’un titre :
Il vient récompenser de jeunes talents, passionnés par l’Europe.
Il met à l’honneur les questions européennes.
Enfin, il prend également une dimension toute particulière à l’heure où l’Europe fait face à la guerre en Ukraine.
Ce conflit a et aura, pour elle, des conséquences économiques, sécuritaires, et politiques.
Il s’agit alors de comprendre les nouveaux rapports de force qui évoluent au sein même de l’Union européenne parfois au détriment du couple franco-allemand.
Je me réjouis de constater que la thématique de l’Europe suscite toujours autant l’attention et l’intérêt de nos jeunes diplômés.
Le contexte international nous renvoie malheureusement à un constat pessimiste.
La montée des nationalismes et des tensions identitaires, l’arrivée au pouvoir de partis ou mouvements conservateurs, voire populistes, ne seraient-ils pas les symptômes d’une Europe fragile ?
Pour autant, on pourrait se rassurer en rétorquant qu’il n’y a pas la montée d’un populisme complètement homogène en Europe.
Nous devons demeurer vigilants sur cette problématique.
La guerre en Ukraine nous rappelle combien la paix façonnée depuis l’après-seconde guerre mondiale reste précaire finalement et combien l’unité de l’Union européenne peut être menacée à l’aune, par exemple, du soutien financier aux Ukrainiens.
De même, le système institutionnel européen tel qu’il fonctionne actuellement doit aussi nous interroger : il n’est pas « incarné ».
Cette non-personnification n’aurait-elle pas trouvé les limites de son exercice ?
Qui peut me dire qui incarne vraiment le leadership européen ?
Voilà quelques sujets de réflexion que je laisse à la sagacité éclairée de nos lauréats ici présents.
Permettez-moi dès à présent de vous remercier, chacune et chacun d’entre vous, pour vos travaux et pour votre contribution européenne.
Vous rendez ainsi hommage aux pères fondateurs de l’Europe, aux femmes et hommes politiques mus par ce même idéal et également, à l’esprit résolument visionnaire et constructif de Valéry Giscard d’Estaing.
Je vous remercie.