Le hasard lié à la vie professionnelle de son père fait que Valéry voit le jour en 1926 sur le sol allemand (Coblence). Grâce à « Bita » sa nounou rhénane, qui accompagne la famille lorsqu’elle rentre à Paris, ses premiers mots seront dans la langue de Goethe.
Dix-neuf ans plus tard, le soldat Giscard entend l’annonce de la fin de la guerre mondiale en Europe alors qu’il se trouve, avec son régiment de chars, à nouveau de l’autre côté du Rhin.
C’est l’élève à l’ENA qui, le 9 mai 1950, apprend la proposition de Robert Schuman : placer la production franco-allemande du charbon et de l’acier, matières premières des programmes d’armement, sous une autorité commune (CECA). L’avenir européen est annoncé. Un signe fort pour cette promotion de futurs hauts fonctionnaires qui choisit de s’appeler « Promotion Europe ».
Le traité de Rome, signé le 25 mars 1957, jette les bases d’un marché commun où les produits circulent sans droit de douane entre les 6 pays signataires (Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, République Fédérale d’Allemagne).